Les arts martiaux FEKAMT
Les experts de la FEKAMT se sont fixés comme objectifs de combler les carences pour ne pas dire les absences des fédérations officielles en matière d’enseignement du Budo.
Nous ne sommes pas contre ces fédérations et ne voulons pas leur faire de concurrence, mais nous nous plaçons sur le terrain qu’elles ont malheureusement délaissé en sacrifiant le Bushido sur l’autel du sport.
Les fédérations officielles sont délégataires pour tout ce qui concerne le sport et les titres sportifs, nous leur laissons volontiers cette infime facette de notre discipline.
Les arts martiaux ne sont pas des sports.
La différence ? Elle est à la fois simple et remarquable et se résume en deux mots : Art et Martial
Le sport est distraction, le Budo est initiation.
L’art ne se décline pas au travers de la concurrence et le “martial” ne peut se concevoir comme un jeu (ou un sport).
Le sport suppose compétition, performance, confrontation, l’art est ascèse, maîtrise du corps et de l’esprit.
L’art se décline avec mesure et contrôle, son objectif :
La maîtrise plutôt que le prestige, la qualité plutôt que la quantité.
Si le sport a besoin d’extériorisation et d’apparence, l’art martial est intériorisation, il est réservé et se garde de toute exubérance.
La pratique sportive nécessite des règlements, l’art martial se situe en dehors de toute réglementation, il est liberté d’expression, d’espace et de mouvement. Sa pratique n’est ouverte qu’à des esprits libres, affranchis de toute contrainte doctrinale et doctrinaire.
Et si le “grand champion” connaît durant un temps gloire et honneur, le grand Budoka se fait valoir par son humilité et sa discrétion, les seules victoires qui l’honorent sont celles remportées sur lui-même, sur son ego.
Voilà notre voie martiale, notre vision du Budo : Une éducation du corps et de l’esprit sans recherche de concurrence, une préparation à la confrontation pour ne jamais avoir à l’expérimenter, l’art de prévenir pour ne jamais avoir à guérir.
Gilbert GRUSS 9ème DAN